pourtant c'était bien parti pour...
Ce DC-9 que vous voyez rutilant dans le parc de la Ciutadella a bien failli finir transformé en ferraille après un accident spectaculaire qui l'avait coupé en deux morceaux.
Il faisait partie des 35 commandés par Iberia dans les années 60, pour se moderniser en se débarrassant de sa flotte d'avions à hélices. Les avions avaient été livrés entre 1967 et 1972 et portaient un nom de baptême se rapportant à une ville, en plus de leur numéro d'immatriculation.
Le EC-BYH, arrivé depuis la Californie en 1972 s'appellait Ciudad de Cádiz et a eu l'insigne honneur d'être affecté au transport officiel du futur roi d'Espagne et de son épouse, Juan Carlos et Sofía, notamment pour un voyage officiel en Allemagne. L'armée espagnole ne disposait pas encore à cet époque d'appareil moderne dévolu à ce service.
En 1979, il est transféré à Aviaco, la filiale d'Iberia pour les vols intérieurs, et rebaptisé Castillo de Butrón, un château situé à une vingtaine de kilomètres de Bilbao.
Jusqu'au 30 mars 1992, où il fait un atterrissage catastrophique, à cause des conditions météo difficiles (pluie forte et vent en rafales) et d'une vitesse d'approche trop rapide, en rebondissant après le premier contact et se brisant en deux, 300 mètres plus loin. Bilan relativement léger pour les 98 occupants avec 29 blessés, dont un grave.
Par contre, pour l'avion, c'est le ferraillage assuré...sauf que...
...sauf que Mercedes Lienas, designer industrielle et le sculpteur
Eduardo Cajal découvrent les morceaux de l'avion au milieu d'autres épaves et décident de lui donner une nouvelle vie, basée sur un projet transhumant de bâtiment culturel, Avión Nave Cultural, qu'on installera à la demande pour tout événement culturel, débarrassé de tout son aménagement intérieur, des ailes, de la dérive et des moteurs.
C'est comme cela qu'on le retrouve au pied de la Cascada Monumental
de 1888, pour le Mercè Arts de Carrer à Barcelona.
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