Stemme S10-VTX   source image
Le 23 janvier dernier, le Deutsche Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR) a photographié l'Himalaya depuis les 
airs. Plus précisément depuis un motoplaneur motorisé Stemme S10-VTX 
appartenant à l'Université des sciences appliquées de Aachen. C'est la 
première fois que cette région du monde était photographiée depuis un 
avion et non depuis un satellite. L'idée était pour le DLR de tester sa 
caméra innovante, MACS (pour Modular Airborne Camera Systems), et 
valider l'utilisation du système optique à haute altitude.
Le système de caméra, entièrement automatique, est intégré dans un 
module de l'aile du motoplaneur. Trois têtes de caméras sont disposées 
de manière à fournir un champ de vision de 120 degrés. « Nous avons pris
 des images multi-spectrales avec une résolution de 20 centimètres à une
 altitude de 6400 mètres. Les données optiques fournies par la caméra ne
 pouvaient pas être mieux pour la modélisation 3D des régions 
montagneuses » explique Jörg Brauchle, chef du projet au DLR.
Conditions extrêmes.
Avant même de pouvoir voler, le système de capteur optique a dû subir 
une série de tests afin de vérifier sa capacité à fonctionner dans des 
conditions extrêmes. Le moto-planeur vole en effet à des altitudes de 
8000 mètres avec des températures inférieures à 40 degrés Celsius. 
« Pour cela, nous avons utilisé l'expertise que l'Institut a en 
construction de caméras spatiales, les conditions dans l'espace étant 
encore plus extrêmes ».
En prenant part à l'expédition au Népal et en contribuant à ses 
résultats, le DLR démontre les applications de la caméra MACS dans la 
protection civile. Ce survol de l'Himalaya fait partie d'un projet de 
recherche, le « Mountain Wave Project » (MWP), qui cherche à créer des 
modèle 3D précis de différents lieux dans les régions népalaises. Ceci 
afin d'identifier les versants les plus fragiles et prévenir la 
population des risques locaux tels que les glissements de terrain et 
avalanches imminentes. « Le modèle 3D nous permet d'intégrer les images 
dans un système d'information géographique (GIS) qui analyse et évalue 
les risques possibles sur la base des données géologiques, hydrologiques
 et météorologiques » explique Frank Lehmann, chef du département 
Capteurs et applications au DLR.
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