María Pepa Colomer, première femme pilote catalane

 EC-NZP, A320neo entre en service chez Iberia,

 il porte le nom de "María Pepa Colomer"

 

 

Traduction de l'article   https://www.lavanguardia.com/local/barcelona/20230405/8878044/mari-pepa-vuelve-volar.html  par Javier Ortega Figueiral, alias @sr_JOF sur Twitter

 

... La couverture de la section Notas Gráficas de La Vanguardia du 22 janvier 1931 avait une protagoniste unique : María Josefa Colomer. La légende de la photo disait qu'"elle avait brillamment obtenu le titre de pilote-aviateur à l'école d'aviation de Barcelone, à l'aérodrome de Canudas". 

 La jeune pilote est apparue vêtue d'une combinaison de vol blanche, taches de graisse, les mains dans les poches et à côté d'un des biplans avec lequel elle a appris à voler. À 18 ans, elle était devenue la première catalane et la quatrième espagnole à atteindre ses ailes.

 Soutenue par son père, Josep Colomer, et derrière le dos de sa mère, Maria Encarnació, Mari Pepa a commencé à prendre des cours à l'école dirigée par Josep Canudas, convaincu que le désir de voler n'était pas un caprice passager mais une véritable vocation.

 C'est pourquoi elle est devenue l'élève de Canudas et de Josep Maria Carreras, deux pionniers de l'aviation catalane. 

 En huit mois et avec 60 heures de vol, il a obtenu le titre. Mme Luque a officiellement appris qu'elle avait une fille aviatrice lorsque la photo publiée dans La Vanguardia est apparue.

 Colomer a voulu continuer à acquérir de l'expérience et à se perfectionner : elle s'est consacrée à donner des baptêmes aériens depuis El Prat et son histoire a inspiré la deuxième pilote local, Dolors (Lolita) Vives. 

Au printemps 1931, elle commande l'un des avions qui survolent Barcelone pour célébrer l'établissement de la Deuxième République. Elle a passé tout le temps qu'elle a pu dans les airs et en 1935, elle est devenue la première instructrice de vol espagnole. Avec d'anciens professeurs d'aviation et d'autres collègues professionnels, elle a fondé la première coopérative de travail aérien du pays et l'école d'aviation de Catalogne.

 
Pendant la guerre civile, elle a formé de nouveaux pilotes pour l'armée de l'air de la République espagnole, effectué des vols de propagande, de liaison, de surveillance côtière et quelques évacuations de blessés.  

Dans les derniers mois du conflit, elle s'exile en France avec son ami et mentor, Josep Maria Carreras, qu'elle épousera plus tard et ils auront deux enfants. Dans un premier temps ils habitent Toulouse, puis s'installent en Angleterre. Carreras a travaillé comme pilote pour William Maxwell Aitken, banquier, magnat des médias et ministre de Winston Churchill. Colomer s'est consacré à l'éducation des petits et n'a plus jamais piloté.