samedi 1 février 2014

MACS plus haut que l'Everest

Stemme S10-VTX   source image


Le 23 janvier dernier, le Deutsche Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR) a photographié l'Himalaya depuis les airs. Plus précisément depuis un motoplaneur motorisé Stemme S10-VTX appartenant à l'Université des sciences appliquées de Aachen. C'est la première fois que cette région du monde était photographiée depuis un avion et non depuis un satellite. L'idée était pour le DLR de tester sa caméra innovante, MACS (pour Modular Airborne Camera Systems), et valider l'utilisation du système optique à haute altitude.
Le système de caméra, entièrement automatique, est intégré dans un module de l'aile du motoplaneur. Trois têtes de caméras sont disposées de manière à fournir un champ de vision de 120 degrés. « Nous avons pris des images multi-spectrales avec une résolution de 20 centimètres à une altitude de 6400 mètres. Les données optiques fournies par la caméra ne pouvaient pas être mieux pour la modélisation 3D des régions montagneuses » explique Jörg Brauchle, chef du projet au DLR.
Conditions extrêmes.
Avant même de pouvoir voler, le système de capteur optique a dû subir une série de tests afin de vérifier sa capacité à fonctionner dans des conditions extrêmes. Le moto-planeur vole en effet à des altitudes de 8000 mètres avec des températures inférieures à 40 degrés Celsius. « Pour cela, nous avons utilisé l'expertise que l'Institut a en construction de caméras spatiales, les conditions dans l'espace étant encore plus extrêmes ».
En prenant part à l'expédition au Népal et en contribuant à ses résultats, le DLR démontre les applications de la caméra MACS dans la protection civile. Ce survol de l'Himalaya fait partie d'un projet de recherche, le « Mountain Wave Project » (MWP), qui cherche à créer des modèle 3D précis de différents lieux dans les régions népalaises. Ceci afin d'identifier les versants les plus fragiles et prévenir la population des risques locaux tels que les glissements de terrain et avalanches imminentes. « Le modèle 3D nous permet d'intégrer les images dans un système d'information géographique (GIS) qui analyse et évalue les risques possibles sur la base des données géologiques, hydrologiques et météorologiques » explique Frank Lehmann, chef du département Capteurs et applications au DLR.

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