L’aéroport de Dallas – Fort Worth a célébré la réouverture de son centre de recherche et d’entrainement pour la lutte contre les incendies en mettant le feu à un modèle d’Airbus A380.
Seule la présence de deux rangées de hublots permettait d’identifier l’appareil comme un A380, mais l’exercice mené le 19 mars 2013 à l’aéroport américain était très sérieux. Quelques secondes après le départ de l’incendie, les pompiers de Dallas – Fort Worth arrosaient les portes avant de l’avion de façon à permettre l’évacuation des passagers – qui « seront peut-être couverts de mousse mais seront vivants », pour reprendre l’expression d’un des acteurs de l’exercice. La structure en acier du vrai-faux superjumbo a coûté quelques 4 millions de dollars, et est la seule du genre disponible aux Etats-Unis pour l’entrainement aux situations d’urgence. « Configurée » en trois classes avec escaliers et soute, elle dispose de capteurs mesurant quand il y a eu assez d’eau pour éteindre l’incendie, ce dernier « alimenté » par du carburant d’aviation ou du propane réagissant aux actions des pompiers.
Le responsable du bataillon de pompiers à Dallas – Fort Worth Randall Rhodes a rappelé au Wall Street Journal les trois principes fondamentaux des interventions de pompiers, dont le cockpit est la première cible : d’abord les manettes de gaz (qui doivent être à zéro pour que le carburant n’arrive plus aux réacteurs), ensuite les extincteurs et enfin les batteries qui doivent être déconnectées. Une manœuvre répétée au milieu d’épaisses fumées « qui devrait être accomplie les yeux fermés », ajoute-t-il.
Selon le communiqué du gestionnaire de DFW, le Fire Training Reasearch Center (FRTC) qui vient de subir un an de travaux pour 29 millions de dollars « est l’un des meilleurs centres au monde pour la recherche et l’entrainement des pompiers d’aéroport ». Il dispose désormais de nouvelles classes, d’un nouveau centre de contrôle et de plus de « fire pits », et a accueilli depuis sa création en 1995 des équipes de pompiers venus de 24 pays. Sa création avait été décidée en 1988 après le deuxième accident mortel en trois ans à l’aéroport (vol 1141 de Delta Air Lines, 15 morts à l’atterrissage et 93 survivants).
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