jeudi 28 mars 2013

Le Concorde fait escale à Mortagne-au-Perche.


Le Concorde se posera à Mortagne-au-Perche, le temps d'une journée, le samedi 13 avril.



CONCORDE un jour, Concorde toujours… Nicole Méneveux fut hôtesse de l’air chez Air France de 1963 à 1992. Le 1er juillet 1976, elle effectue son premier vol à bord du Concorde sur la ligne Paris-Rio de Janeiro. Le coup de foudre. «Ce premier vol en supersonique fut un enchantement, explique Nicole Méneveux. J’ai ressenti très vite que j’allais être amoureuse de cette merveille de technologie».

Nombreux témoignages

Samedi 13 avril, le mythique Concorde fera une escale à Mortagne-au-Perche. L’association des professionnels du Concorde et du Supersonique (APCOS) propose une journée dédiée à cet avion devenu culte. L’ancien palais de justice va accueillir des expositions, des témoignages, des objets divers, des jeux pour les enfants… Et même un simulateur de vol qui permettra de voir décoller et atterrir le “bel oiseau blanc”. À l’heure du goûter, une conférence sera proposée par Pierre Grange (président de l’association et ancien pilote) et Annick Moyal (ancienne hôtesse de l’air) : en prenant comme fil conducteur un vol Paris-New-York, ils feront revivre au public l’aventure supersonique. Toute la journée, pilotes, mécaniciens, navigants et hôtesses de l’air seront présents afin de parler de “leur” Concorde.

Des petits hublots

Après avoir volé sur la Caravelle, avion produit également par l’association Sud-Aviation, Nicole Méneveux est sélectionnée pour voler sur le Concorde. «À l’époque, nos instructeurs faisaient une sélection sur dossier. Ce n’est qu’à partir de 1982-85 que le personnel a pu postuler… Pour être pris, il fallait un dossier irréprochable, avoir quelques lettres de félicitations de passagers, être toujours disponible. Bref être marié avec Air France ! Quand j’ai vu le petit mot dans mon casier, j’étais très heureuse.» Après une formation de huit jours, la jeune hôtesse de l’air découvre l’habitacle du Concorde le 1er juillet 1976 : «un appareil étroit, des hublots de petite taille, une allée centrale et deux fauteuils très confortables de chaque côté pour une cabine d’environ quarante mètres de long. Une configuration qui me convenait. J’ai volé à bord du Boeing 747 et j’en garde un mauvais souvenir. Là au contraire, le service était très personnalisé car il y avait beaucoup d’habitués et une certaine complicité régnait entre les collègues. On se connaissait tous car nous étions peu à l’époque à voler sur le Concorde
Tandis que les passagers discutaient facilement, le personnel naviguant était à leurs petits soins, décryptant leurs attentes. Le Concorde, une image du luxe à la française. Pas un vol ordinaire mais bien une autre façon de voyager, entre très haute technologie et grand confort.

«Quel bruit !»

À la retraite depuis 1992, l’ancienne hôtesse de l’air rêve encore chaque semaine de “son” Concorde. «J’ai volé sur tous les vols réguliers et j’ai eu le privilège d’effectuer le premier vol commercial sur New-York le 22 novembre 1977. La longue bataille pour se poser sur Kennedy Airport était gagnée, quelle joie pour nous tous !». Nicole a également effectué plusieurs tours du monde, qui sans lui faire tourner la tête continuent de la faire rêver.«Chaque décollage était phénoménal. Quel bruit ! Je l’entends encore…» Mais que de larmes versées en ce fatidique 25 juillet 2000 (le Concorde s’écrase sur Gonesse, faisant 113 morts). «Ce jour-là, nous avons tous pleuré : nous venions de perdre nos amis et notre grand amour». Le dernier Concorde a volé en 2003.

Pratique : conférence donnée par Pierre Grange, président de l’association des professionnels du Concorde et du Supersonique (APCOS), “Concorde, le mythe” samedi 13 avril à 16h, salle de l’ancien palais de justice de Mortagne. Toute la journée, animations, expositions et simulation de vol (10h-18h).

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