Mercredi vers 17 h, Richard Velten a été témoin d’une drôle de scène depuis la fenêtre de sa cuisine, à son domicile de Plobsheim.
Il raconte : « Il y avait deux avions de chasse qui poursuivaient un bimoteur. On aurait dit qu’ils voulaient le faire atterrir. Ça a duré un quart d’heure, sans exagérer. Tous les murs tremblaient. C’était digne d’un film ! »
Survol de la centrale de Fessenheim.
L’affaire, bien qu’originale, ne tient absolument pas de la fiction. Il s’agit en réalité d’une opération de la police du ciel auprès d’un pilote qui a accumulé les infractions au code de l’aviation civile.
Repéré sur un radar alors qu’il survolait la zone interdite proche de la centrale nucléaire de Fessenheim, le pilote de l’avion léger TB 9 a été contacté par la police du ciel sur une fréquence de secours à laquelle il n’était pas connecté. Une omission qui constitue à elle seule une infraction. La deuxième.
Lorsqu’il a à nouveau survolé cette même zone interdite, troisième infraction, deux avions Rafale appartenant à une patrouille de Saint-Dizier qui étaient en entraînement à proximité ont rejoint l’engin qui survolait alors Plobsheim pour procéder à son identification visuelle et radio.
L’avion a finalement atterri à Entzheim. Son pilote, rattaché à un aérodrome de la région, aura maintenant affaire à la justice.
Le survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite est en effet passible de 45 000 euros d’amende, d’une interdiction de piloter pendant trois ans et d’un an de prison. Six mois s’il s’agit d’une simple négligence.
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