Les Falcon ont 50 ans - Dassault Aviation par Dassault-Aviation
50 ans de Falcon en Aquitaine
Les avions d’affaires, dont l’ancêtre fit son premier vol il y a un demi-siècle, et qui ont sauvé Dassault, sont assemblés à Mérignac.
Le 4 mai 1963... un demi-siècle jour pour jour que le Mystère
20 de Dassault effectuait son premier vol. La visite effectuée le même
jour à l’usine par des dirigeants de la prestigieuse compagnie Pan AM,
dont Charles Lindbergh, bientôt suivie d’une énorme commande, allait
contribuer à donner à la première famille d’avions civils conçue par
Dassault un élan décisif.
Au long des cinquante ans qui se sont
écoulés depuis ce 4 mai, Dassault a développé cinq autres versions (10,
50, 900, 2000 et 7X) du Mystère, rebaptisé Falcon dès sa tendre enfance.
2 100 exemplaires ont été livrés à ce jour. Et quelque 1 950 sont
encore en service pour transporter gouvernants, stars et chefs
d’entreprise.
Dans cette aventure, l’Aquitaine joue un rôle majeur : tous les
Falcon ont été assemblés dans l’usine de Mérignac (33), tandis que celle
d’Anglet-Biarritz (64) produit entre autres des tronçons et des
éléments de la voilure, montée dans l’unité girondine de Martignas (33).
Le marché des avions d’affaire, a connu des périodes de folie dans les
années 2005-2007, avant de s’effondrer avec la crise, puis de retrouver
une trajectoire ascendante, mais pas fulgurante.
Dans un échange
avec « Sud Ouest », Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation a confirmé
cette météo correcte, mais pas éblouissante. « Au premier trimestre,
nous avons reçu 14 commandes contre 10 pour la même période de 2012. »
Un score appréciable mais loin de celui du milieu des années 2000.
Dix-huit mois de carnet
«
C’est reparti, déclare Éric Trappier. Mais pas tout à fait au rythme où
nous l’attendions. » Un écart qui s’explique selon lui par le fait que
le marché américain, moteur pendant des décennies, « reste aujourd’hui
un peu mou », selon ses termes. Du côté de la Chine, qui avait constitué
un important relais de croissance, les commandes se sont un peu
ralenties depuis fin 2012. Mais, à l’inverse, la demande en provenance
d’Amérique du Sud est de plus en plus soutenue. Dans ce contexte, selon
Éric Trappier, le carnet de commandes représente aujourd’hui environ
dix-huit mois de production. Un chiffre bien inférieur à celui des
folles années 2005-2007, mais à ce jour suffisant pour maintenir un
assez bon niveau d’activité appréciable dans les usines de la région,
dont celle de Mérignac, qui tout en assurant l’assemblage final des
Falcon, comme des Rafale, reste chargée de l’aménagement intérieur d’une
partie d’entre eux.
Mystérieux SMS
Mais
l’activité civile pourrait être dopée par le futur Falcon SMS, au sujet
duquel la solide tradition de discrétion maison a sans doute battu des
records. Bien que la fabrication d’éléments ait déjà commencé chez des
sous-traitants et dans certaines usines du constructeur - Biarritz
notamment -, Éric Trappier, soucieux de ne pas alerter la concurrence,
reste mutique sur un appareil dont le premier vol pourrait avoir lieu
l’an prochain, mais dont les caractéristiques pourraient ne pas être
dévoilées avant octobre. Si, pour ce futur avion civil, Dassault garde
totalement la maîtrise du sujet, il n’en va pas de même pour la vente
des Rafale Export. Dans ce domaine, le dossier du Brésil, jadis
prometteur, est gelé pour cause budgétaire. « Du côté des Emirates,
indique par ailleurs Éric Trappier, les discussions se sont arrêtées il y
a un an, on espère qu’elles vont reprendre. » Et si de tout petits
clignotants commencent à s’allumer au Canada et en Malaisie, c’est
aujourd’hui sur l’Inde que reposent les espoirs les plus proches. New
Delhi a officiellement choisi le Rafale pour se doter d’une flotte de
126 nouveaux appareils de combat, avec une option supplémentaire de 63.
Mais, avant une signature en bonne et due forme, il reste des mois de
négociations ardues portant notamment sur la part croissante qui sera
dévolue au pays acheteur en matière de fabrication des avions, ce qui
pourrait se traduire par l’installation sur place de sous-traitants
d’Aquitaine et d’ailleurs.
Du fait de ces délocalisations, il
n’est pas sûr qu’un éventuel contrat avec New Delhi obligerait Dassault à
pousser les clôtures de sa vaste unité de Mérignac, déjà très agrandie
ces dernières années. En revanche, ce scénario n’est pas à exclure si le
marché civil accélérait. Mais on n’en est pas là.
source Sud Ouest
ici >>> un beau diaporama
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