Le gouvernement turc a lancé ce jeudi (La Tribune - article du 24 janvier 2013) un appel d'offres pour la
construction d'un troisième aéroport à Istanbul, destiné à devenir le
plus important de la planète avec une capacité d'accueil de 150 millions
de passagers (plus deux fois Roissy). Les premiers vols sont prévus en
2016 ou 2017.
Croissance très forte de Turkish Airlines
Cette annonce traduit la croissance du trafic aérien en Turquie, tirée par la croissance du pays mais aussi par la stratégie de Turkish Airlines. Moins médiatisée que les compagnies du Golfe comme Emirates, Qatar Airways ou Etihad, elle n'a rien à leur envier en termes de développement. Les commandes se succèdent les unes après les autres. Plus de 100 avions monocouloirs doivent être commandés d'ici à fin mars et une commande fde cinq Airbus A330-300 doit être finalisée cette semaine. La croissance du trafic est hallucinante. Et les profits suivent. La stratégie de montée en gamme ou de sponsoring est également comparable à celle des compagnies du Golfe. Et sans faire de polémiques sur des soutiens financiers de l'Etat actionnaire (Turkish est une entreprise privée, cotée en Bourse avec l'Etat turc au capital).
Projets fous
Ce nouvel aéroport doit être construit près de la mer Noire, au nord-ouest de la ville, sur l'un des derniers terrains d'importance encore inoccupés d'une agglomération stambouliote à la population estimée entre 15 et 18 millions d'habitants. Pour le Premier ministre cet aéroport s'inscrit dans un ensemble plus vaste de "projets fous" qui seront mis en oeuvre "immédiatement après" son achèvement. A proximité un large canal --de 150 mètres de large et 25 mètres de profondeur sur 45 à 50 kilomètres de long- sera creusé pour relier la mer Noire à la mer de Marmara afin de détourner le trafic maritime qui engorge le détroit du Bosphore, en plein coeur d'Istanbul. En outre, deux villes nouvelles d'un million d'habitants chacune, dont une près de ce canal seront construites...
...
Aujourd'hui, Istanbul dispose deux aéroports. Celui d'Atatürk géré par TAV (dans lequel ADP a pris 38%) qui accueille chaque année quelque 35 millions de passagers mais est totalement saturé. Et celui de Sabiha Gokcen, construit sur la rive "asiatique" d'Istanbul, qui peut accueillir environ 3,5 millions de passagers par an, pour l'essentiel transportés par des compagnies à bas coûts.
...
Quatre candidats participaient à l’appel d’offres : la TAV (opérateur aéroportuaire turc dans lequel Aéroport de Paris a pris 38%), IC-Fraport, Makyol et le groupe d’entreprises turques associées Cengiz-Kolin-Limak-Mapa-Kalyon.
et le gagnant est ...le consortium Cengiz-Kolin-Limak-Mapa-Kalyon Consortium
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bonjour, vos commentaires nous intéressent.
Ils sont publiés, après un examen express par le comité de censure ;-)