Le Boeing 737-300 quick-change est un avion de ligne classique avec 147 sièges placés sur des plateformes à roulettes. Grâce à une porte de six mètres de large sur le côté, il se transforme en avions cargo pouvant transporter 18 tonnes de fret.
20 h 15, aéroport de Brest-Bretagne. « Il y a un peu de vent, mais rien de bien méchant », analyse Jean-François Garmy, le commandant de bord, en consultant le bulletin météo. Ici, pas de passagers à transporter, mais des milliers de lettres rangées dans des conteneurs par le centre de tri postal de Brest.
20 h 30. Ce n'est pas un Latécoère, mais un pimpant Boeing jaune et bleu qui poursuit l'aventure légendaire de Mermoz et Saint-Exupéry... L'appareil, en configuration passager, a fait un aller-retour à Malaga dans la journée. Les vacanciers bronzés sont rentrés chez eux et l'équipe de l'aéroport a désormais vingt minutes pour débarquer les sièges du Boeing. Fixés sur une plaque métallique qui supporte douze sièges, ils seront amenés vers la porte cargo de 6 m de large avant d'être stockés dans un conteneur mobile qui restera à l'aéroport.
20 h 50. Les premiers conteneurs postaux arrivent au pied de l'appareil et sont pris en charge par les techniciens. Dans le cockpit, les pilotes commencent leurs procédures de sécurité les yeux rivés sur la montre.
21 h 20. Décollage à destination de Rennes. À peine le temps de monter et descendre que déjà la piste rennaise de Saint-Jacques se profile à l'horizon. Éclairée par les derniers rayons du soleil. Aadal Bouchefra, le « copi », se concentre sur ses commandes. Le vent balance l'avion trop peu chargé. « Chaque atterrissage, est une victoire de l'homme sur la machine ! », plaisante Jeff, qui a passé seize ans aux commandes d'un Mirage F1, dans l'Armée de l'air.
23 h 05. Révision du chargement de l'avion à Rennes. Le vol accuse 14 minutes de retard au décollage, et plus que 4, à l'aéroport de Paris-Roissy. L'avion fonce dans la nuit pour rejoindre sa zone de stationnement. « Ici, il n'y a pas de passagers. Chaque minute compte. Alors on roule à la limite de la vitesse autorisée... »
Minuit, zone postale de Roissy. Sur les cinq hectares éclairés comme un stade de foot, il y a des avions dans tous les sens. « Une configuration en étoile, précise Jean-François Dominiak, directeur général d'Europe Airpost. Ils doivent tous pouvoir partir en une heure, sans se gêner... » À 1 h 20, la zone sera vide. Les quatorze appareils et leurs 282 tonnes de fret auront à nouveau décollé pour rejoindre leurs villes de stationnement, en province.
3 h 25. L'avion s'immobilise sur l'aéroport de Brest-Bretagne après une escale éclair à Rennes. Il faut vite décharger le courrier et replacer les sièges. Dans deux heures, les premiers passagers pour Ajaccio monteront dans l'appareil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bonjour, vos commentaires nous intéressent.
Ils sont publiés, après un examen express par le comité de censure ;-)